Le blog de Mo

Le géronto :

Bon, alors depuis que je conduis, j’ai conduit avec Choumareur, Rhésus (les portugais au volant, sont potentiellement dangereux. Alors armé d’une morue marinée, je te dis pas le truc), et là, j’ai conduit avec le troisième pilote de la Dream Team : le Géronto.

Le géronto, contrairement à son nom, est d’une trentaine d’année.

Il est gentil, posé, et n’est pas dangereux.

Pour le moment

Bon, après avoir fait ma ouf avec Choumareur, et épaté mon co-pilote, je cite « Morgane, tu roules sur le terre plein du rond point là », j’ai changé de tactique :

J’ai essayé d’éviter les ronds points.

Manque de bol, le Géronto aime les ronds points.

Et c’est à cause d’un rond point, et d’une Mamie refusant la priorité que nous avons commencé à délirer.

Déjà, il m’a pris le volant en hurlant « fonce lui dessus à celle là », suivis par un « viens on la suit et on va la frapper ».

Le Géronto est aussi barré que moi, ce qui a donné :

-Non mais les vieux, CA PUE ! (lui), ça sent la fleur de mouroir.

-ouai, en plus c’est vraiment des enfoirés quoi, ils sont vieux, ils se croient tout permis ! Moi quand j’ai mon permis, c’est 1000 points pour une vieille avec caddie, 1500 pour le York en plus, et 2000 pour Pépé accompagnant Mémé au marché. Et s’il promène le petit fils en poussette, 3000 points supplémentaires !(moi)

-ça dépend aussi combien de passages tu dois faire pour tous les écraser aussi ?

-Epouse moi, et emmène moi loin dans cette 207 grise qui pue la transpiration !

-ahaha. Allez, t’es aussi méchante que moi, allez, je te valide ton étape deux.

Il est 1h du mat’, et je n’ai pas préparé mon cartable.

Je ne suis pas fatiguée, et c’est sans doute à cause du taux élevé de caféine que j’ai dans le sang.

C’est marrant, c’est toujours la même chose la veille de la rentrée.

On dort mal, voire, on ne dort pas.

C’est con, y a comme une petite angoisse face à la nouvelle année.

J’ai même du mal à me dire que demain, c’est la rentrée.

Après un an passé parmi vous, à me battre contre eux, j’ai dû mal à me dire que c’est fini.

Nous sommes au moment tant redouté : l’Après.

L’Après grève.

Ça fait 6 mois que je ne suis pas allée en cours, voire plus.

J’ai du mal à tourner la page, et j’ai envie qu’aujourd’hui ressemble à hier.

Mais j’ai envie de retourner en cours, de prendre des notes, de gueuler parce que ça va trop vite, de manger au Crous, de demander si personne n’a une feuille double, de paniquer avant un exposé.

J’ai envie de remplir ma trousse de cartouches vides.

Tous les ans, c’est la même chose.

Allez, c’est parti, une nouvelle année.

On prend des bonnes résolutions, comme pour le premier janvier.

Cette année, je lis 100 pages par jour, j’arrête FB, je fais du sport, j’apprends régulièrement, et j’attends  pas la veille pour écrire ma dissert’.

J’ai l’impression que demain, c’est la fin d’un temps.

Nous sommes au moment redouté, celui où nous allons aller à la fac pour aller en cours.

Plus pour nous battre.

Non.

Ce n’est pas ça.

Demain, je ne serais plus la bloqueuse, la future chômeuse.

Demain, je serais l’étudiante lambda qui va en cours.

Je retourne chez moi demain.

Je remets les pieds dans cette fac que je connais.

Que je connais par cœur.

Non

Non

Je ne veux pas, je ne peux pas avoir cours en amphi jaune.

La fac est devenue une maison hantée.

Les fantômes sont les souvenirs. La fac craque, elle vit.

Demain, j’irai en cours, j’assiérai (oh qu’il est moche ce mot) devant ma table, et je prendrai mon cours, sagement.

Demain, j’irai en AG, et je me souviendrai.

Demain, mes mains tourneront dans l’air.

Demain sentira le bon vieux temps, sans puer le renfermé.

C’est pas forcément de la nostalgie, mais les souvenirs viennent s’écraser là, un peu partout.

Y en a beaucoup en amphi jaune, y en a en salle 115, y en a sur cette chaise, sur ce mur, sur ma peau, sous mes yeux.

Je les ramasse à la pelle, je les mets dans une boite.

Dans la petite boite de JC, dans le casier de Simone.

Ce soir, il est tard, et je n’ai pas envie de dormir.

Ce soir, il est tard, et j’ai juste envie de rêver encore un peu.

Demain, je rentre à la maison.

Je suis une grande, je suis en L3, et je peux me regarder dans la glace.

Putain, demain, c’est la rentrée.

Et l'amphi est fermé.

Car chez Mo, quand y en a plus, y en a encore !

Bon, il est 23h51, je vais encore me coucher tard, mais que veux-tu.

Mon professionnalisme t’épate, je sais mon Biquounet.

Donc  après avoir enchaîné environ 7 heures au secrétariat, je bosse encore.

Quand y en a plus, y en a encore.

Donc me voilà sur mon vélo, en jupe taille haute.

Un grand moment.

Essaye de faire du vélo avec une jupe cintrée, taille haute, s’arrêtant au dessus du genou.

Juste essaye.

Et tu comprendras ma douleur.

Faire du vélo en jupe taille haute, c’est comme passer trois quarts d’heures avec une culotte en dentelle qui te rentre dans le cul.

En plus la jupe remonte et tu te retrouves rapidement en mode nem, ta jupe étant remonté au dessus des seins.

La grande classe.

Rajoute à ça, le vélo de ton père, sachant que ton père mesure la bagatelle d’1m91, et qu’on choisit un vélo selon sa taille.

Remarque j’étais bien contente qu’elle remonte cette jupe, sinon j’aurais pas pu toucher le sol.

Donc j’arrive au théâtre, mes Vermeilleux sont là, une heure en avance.

Bah oui Gégé, ce soir, c’est soirée « Vaille Pi ».

On se fait des « fri huje », et après y a le cocktail à la Mairie.

-prend ton cabas Monique, y a des  petits fours !

Donc vu que c’est soirée « Vaille Pi » et qu’en plus c’est l’orchestre de la gendarmerie, je peux te dire que le képi de soirée était de sortie.

Généraux, colonels, le gratin (pas dauphinois) de la gendarmerie.

Monsieur le Maire, bonsoaaar.

Oui, ton « bonsoir » sera lui aussi « Vaille Pi »

Note que bien sûr, la seule chanson que j’ai en tête en voyant tous ces militaires, c’est YMCA.

Logique.

                                                                                              ***

Et bien sur, quand je rentre chez moi, je passe au moment où les jets pour arroser le gazon, se  mettent en marche.

Merci, j’avais vraiment envie d’une douche.

Et pour finir la soirée en beauté, j’ai rencontré Spider Man, là, ou çaa, ici, là-bas.

Minute chauve souris.

Donc.

Spider Man est au dessus de mon lit.

Ce fut brutal, intense.

Un vrai combat.

Tu noteras la qualité pourri de la vidéo, mais le caméraman, soit Crotte ( que je ne présente plus) est arachnophobe.

Bref, je vais enfin aller me coucher.

Quant à ma voix super aiguë, je te nerdre.