Adieu baby

27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 18:06

Stylo plume

Cher lecteur, je vais maintenant te faire chier avec ma vie, et plus particulièrement avec un épisode tragique, qui s’est produit aujourd’hui même.

Sans doute, tu n’en auras rien à foutre, mais je m’en fous, je me lance, c’est chez moi ici de toute façon, alors crotte !

Cours de linguistique, je sais, ne me remercie pas pour ce mot que tu viens d’appendre. Phonème. Voilà, tu es comblé.

Donc.

J’écris mon cours, comme l’élève studieuse que je suis, et là, d’un coup, mon stylo plume tombe.

Eh merde !

Je me plie en deux pour pouvoir le récupérer du bout de ma pompe en faisant bien attention à lui, car sans lui, je ne suis rien. Ou plutôt, une SDSPF, une sans stylo plume fixe.

Je sais, c'est mauvais.

Alors, je ramène mon précieux (imagine la scène de Golum avec son anneau, c’est un peu ça) et le pose sur la table.

Et là, c’est le drame.

Comment dire ?

Cassé.

Pointe si fière devient Pointe difforme.

C’est con, je sais, mais je m’attache à mes stylo plume.

J’aimais celui-ci parce que depuis 2 ans, je lui ai tout confié.

C’est marrant comme un stylo devient un confident.

Feu Waterman.

Merde.

Je ne vais pas pleurer non plus. Mais je suis juste triste parce que ce stylo, je l’aimais fort, et je l’aime toujours. Va pas chercher pourquoi, et ne me dis pas, lecteur sans cœur, que je pourrais en retrouver un.

Je sais très bien que j’en retrouverais un.

Mais un stylo plume, ça se fait, ça se travaille, au rythme des joies, au rythme des peines.

Alors oui, je suis triste tout court. Il me regarde la mine défaite. Gueule cassée des mots, tomber du haut d’une table.

J’aime écrire et là, mon énorme bosse de l’écrivain est en deuil. Elle est, comment, dire gonflée de chagrin.

Alors, tu peux me traiter de petite matérialiste, mais tu vois, un stylo, c’est comme une paire de pompes, ça se fait pas à ton pied, ça se fait à ta main.

Alors oui, ça me fait plus que chier, je te dis pas comment.

Feu stylo enterré dans ma trousse.

Boxer du papier, ce stylo a vécu, et ça me fait de la peine de devoir l’enterrer, si jeune.