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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 20:19

JOURNEE 4

-Ils sont où tes gants ?

Ou l’art de bien commencer la journée.

Etre parent comme dirait l’autre, ça n’a pas de prix.

Et apparemment, les gants étaient restés à l’appartement.

Petits marmottons deviendra ensuite une grande et belle marmotte.

Mais le chemin, ou plutôt, la piste est longue.

A 15 ans, ta marmotte sera bien trop fière de son acné pour vouloir suivre bien sagement papa et maman.

Alors, on le mettra à l’ESF.

On y passe tous de toute façon.

Donc après l’épisode des gants, je voudrais juste revenir sur ma soirée d’avant-hier.

Ma soirée de fumeuse.

En true rebelle, tu comprendras que mes parents ne savent pas que la chair de leur chair fume.

Donc, je dois user de stratagèmes pour éviter de me faire « cramer ».

Alors, dans les classiques, on a :

« je vous attend là, je suis crevée ».

Ça marche pour l’instant, mais fais gaffe à varier l’horaire.

Après, tu peux rester à l’appartement lorsque tes chers parents vont faire les courses.

C’est bien parce que c’est eux qui prennent l’initiative de se barrer.

Après si tu es un ouf dans ta tête, tu peux aussi tester ça :

Tu vois, les appartements en montagne sont, comment dire exigu. En général, il y a un balcon, et des rideaux. Tu me suis ? pas trop je crois.

Tu sors l’excuse vers 22h30, lorsqu’il fait nuit et ton père est dans son duvet en train de lire.

Tu aimes vivre dangereusement, attends tu écoutes ta musique à fond malgré les indications marquées sur le dos de ton ipod.

Après, tu as l’accro au tabac.

Moi.

Celle qui va attendre de 22h à 23h dans son lit, bien sagement, et se relever à 23h pour aller dans la salle de bain, et fume, le bras tendu vers l’aérateur, qui malheureusement, est à côté du plafond.

Oui, bon bah ça va hein.

Pour l’instant, à l’épreuve de confort, je mène 1/0.

Donc aujourd’hui, super journée, temps magnifique, odeur de crème solaire.

J’ai croisé beaucoup de clowns aujourd’hui.

Ça en devient limite flippant par moment.

Je me suis pas trop gauffrée, j’ai été assez vite pour que personne ne m’attende.

Donc, une putain de bonne journée.

J’ai pris le funiculaire qui passe sous la montagne.

Ça m’a rappelé ce cher métro.

Ah, j’ai eu envie de gueuler : c’est à bâbord qu’on gueule, qu’on gueule.

Mais j’aurais été la seule.

Remarque, truc de fou.

Je parlais de la ronde des obstinés, et, comme d’habitude, mon géniteur se foutait de ma gueule.

Quant une combi’ vert fluo s’est retournée et a dit :

« mais vous savez, ils tournent toujours ».

God bless you green doudoune !!

Je me suis sentie l’espace d’un instant, beaucoup moins seule.

Ah, mes petits grévistes qui vont passer par là, vous me manquez !

Dès que j’écoute Wax Tailor, je pense à vous, à l’amphi jaune, aux nuits passées à la fac, aux manif’ qu’on ne compte plus, au café so’, à vous quoi.

C’était la minute émotion, avec Nostalgie.

Quote of the day ou NB du jour : en retirant mes chaussures de snurf, il y avait de la fumée…

Véridique Monique.

 







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