Ces petits combats ordinaires. Clairement influencée
Bon, si certains combattent les monstres sous le lit, les démons du placard, les araignées au plafond, et les orques de Wow, d’autres se contentent de combats plus ordinaires.
Si l’homme combat comme il peut l’éjaculation précoce, la femme elle, mènera toute sa vie un combat contre les poils.
Oui, comme tu peux le voir, cet article sera clairement engagé, et lyrique à souhait.
On combat tous de manière différente les petits tracas du quotidien.
Hier, j’ai combattu pour une cause noble, demain je combattrai pour le droit de vote des ratons laveurs du Pérou.
Y en a qui combatte la maladie, moi, j’essaye de combattre l’odeur de mes pieds, après une journée passée en baskets.
Aujourd’hui, j’ai combattu avec honneur la chute de paupière en linguistique.
Ce soir, je combattrai sur la planète Comédons, bien connue pour ses cratères, son sol gras, et son climat tropicale en pleine saison des pluies.
Demain, Monique combattra la cellulite, armée de son rouleau à pâtisserie.
Y en a qui combattent pour leur couple, d’autres qui pensent que c’est peine perdue.
La vie est un combat ordinaire.
Tout ça pour quoi au final ?
Un peu de répit ?
Je veux dire, mieux vivre ne passerait-il pas par l’acceptation de ces défaites ?
Pas que j’ai envie de puer des pieds toute ma vie à cause de chaussure mal aéré et d’une forte sudation de mes pieds.
Mais bon.
Faut-il à chaque fois se battre ?
Je suis pas forcément défaitiste, mais ne vivrait-on pas mieux avec ces petits tracas qui ne nous empêchent pas de vivre mais qui nous font juste chier ?
Bon, ok, je parle pas forcément de la cellulite au menton de Tata Claude, mais bon.
A la recherche du temps en plus :
Nous sommes à la recherche constante de satisfaction immédiate.
On veut maigrir plus vite, on veut tout, et tout de suite.
On attend plus, on est pressé, comme si notre horloge biologique nous rappelait constamment à l’ordre.
On a peur de pas avoir le temps.
Ca va trop vite de toute façon, les études, « déjà en troisième année ? », « je me souviens quand tu avais 5 ans », « putain, y a 10 ans, j’avais 9 ans. 10 ans quoi, putain, ça passe trop vite ».
Nous sommes dans un monde où plus tu es rapide, plus ce sera mieux.
On passe notre temps à courir partout.
Je sais pas, mais moi à Noël, si ça continue, je vais juste dire au Père Noël :
« cette année, je veux du Temps ».
Courir derrière le bus, un métro, un boulot, un mari, une femme, un labrador, un barbecue, un bébé, une soupière, un
Et puis, j’ai l’impression qu’à un certain âge, lorsque nous ne rentrons pas dans le carcan défini par le Système, on se dit « merde, j’ai loupé quelque chose », alors vite, on se dépêche parce qu’on a peur de louper notre vie.
A 20 ans, on a peur de pas assez en profiter quand on entend les parents nous dire qu’après c’est pire.
Déjà qu’à 20 ans, on a jamais le temps de, alors j’imagine même pas à 30 ans.
Tout va trop vite de toute façon.