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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 23:40

Mes nuits ressemblent à ma chambre.

Elles sont remplies de moments en fuite.

Y traînent de vieilles chaussettes et des feuilles.

Ca s’envole quand je souffle dessus.

J’aimerais ranger mes nuits comme j’aimerais ranger ma chambre.

Viennent s’entasser aux pieds de mon lit, des gens, des livres, un cendrier.

Je fume la nuit, et je crache du rêve en volute.

Mes cauchemars sont ces cartons qui s’entassent aux pieds de mes rêves.

Mon inconscient est une chambre remplie de boîtes fermées.

Insomniaque, mes rêves ont besoin d’un grand tri.

J’ai aspiré mes angoisses et j’ai oublié de jeter le sac de l’aspirateur.

La poussière est tombée sur mes cartons d’instants. J’ai fini par en oublier certains en haut de l’armoire.

Dans le noir, je cherche à tâtons des bouts d’ennuis, des soucis d’instants.

Je trébuche sur un bon moment, mais je ne m’endors pas.

Sous la couette comme un gosse, j’attends que la nuit passe.

Je n’ai pas peur, je n’ai juste pas sommeil.

Il est tard et je ne dors pas encore.

Les somnifères ont l’affreux goût de l’oubli.

Je ne veux pas oublier.

Je ne veux pas dormir.

Le temps est un somnambule sinistre, et l’horloge, son bourreau.

Je l’ai vu, il l’a tué hier, il l’a tué maintenant, et demain, il fera son boulot.

Sous les draps de mes nuits, je ne dors pas.

J’attends.

J’ai oublié un rêve, il s’est échoué sur le parvis de la moquette.

Je le ramasserai demain, apeuré et tremblant entre des feuilles de papiers.

Freud m’a dit que mon rêve parlait beaucoup.

A moi, il ne m’a rien dit.

Le marchand joue dans le bac à sable.

Il racle mon esprit de son râteau.

Il remue la poussière sous mes yeux.

La nuit a noyé mon esprit et fait tomber mes yeux.

Dodo, l’enfant de l’eau, l’enfant n’dormira pas tôt.

J’ai encré la nuit, et dans un ronflement, j’ai perdu un rêve, et retrouvé un souvenir.

 

 

Il est minuit Madame, il faut aller au lit.

 

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 18:09

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre le temps.

Je l’ai pris comme on attrape un ballon suspendu au dessus d’un manège, je l’ai pris comme on vole un baiser dans une cour de récré.

Aujourd’hui, j’ai décidé de saisir le temps, et, à bout de bras, je l’ai pris en photo, piégé dans sa propre image.

Le Temps est vilain aujourd’hui, il pue le renfermé des souvenirs qui se sont étalés là, sur les marches de la mémoire.

Demain, il sera beau, il respira le passé de ces choses légères, qu’on n’arrive au final, à se saisir qu’une seule fois.

Le temps est un enfoiré.

Il fume ma cigarette, fait puer les vieux, a des actions dan la chirurgie esthétique, et il ne cotise pas pour les retraites.

Le Temps ment.

Et sur son paquet de Minutes, il y a marqué «  Le Temps Tue ».

Aujourd’hui, il te dit que tu as tout le temps devant toi, et demain, il te montrera sa montre et il te dira qu’il ne t’en reste presque plus

du temps.

Il fait que tout va trop vite.

Il te presse à rentrer dans la norme :

A 16 ans, tu couches pour la première fois

A 18, tu chopes ta première MST,

A 25, tu achètes un labrador, qui devient vite d’une certaine façon, votre premier enfant

A 30 ans, tu achètes un barbecue, et ton marmot a 4 ans, il est temps qu’il apprenne à faire du vélo

A 40 ans, tu as un poste stable, des enfants qui vont à l’étude le soir, tu as pris une femme de ménage car tu n’as plus le temps de tout faire

A 45, tu manges Picard le Jeudi soir, tu as presque terminé de payé le crédit de la maison

 

 

et ainsi de suite.

 

Rentrer dans une norme putain, sinon, c’est pas que tu refoules, mais tu intrigues, fascines et effraie à la fois.

T’es une sorte de monstre bizarre.

 

Le Temps te rattrapera toujours

que ce soit à 20 ans, dans ton lit quand tu pleureras l’amour de ta vie,

que ce soit à 25 ans, dans ton appartement avec des amis de la fac,

que ce soit à 30 ans quand on te demandera «  alors, les enfants, c’est pour quand ? »,

que ce soit à 40 ans quand on te demandera « alors, le divorce, ça s’passe ? »

que ce soit à 50 ans quand tu achèteras du Câlin pour ton ostéoporose,

que ce soit à 60 ans quand tu pleureras la mort de ton chat Al Capone.

 

 

Aujourd’hui, j’ai décidé d’oublier le Temps.

Je me suis assise, et je l’ai regardé passer.

Un peu comme les vaches qui regardent passer les trains.

Mais il est déjà 18h, le Temps pour moi, d’aller …

 

 

Ou çà ?


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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 22:10

Ces petits combats ordinaires. Clairement influencée

 

Bon, si certains combattent les monstres sous le lit, les démons du placard, les araignées au plafond, et les orques de Wow, d’autres se contentent de combats plus ordinaires.

Si l’homme combat comme il peut l’éjaculation précoce, la femme elle, mènera toute sa vie un  combat contre les poils.

Oui, comme tu peux le voir, cet article sera clairement engagé, et lyrique à souhait.

On combat tous de manière différente les petits tracas du quotidien.

Hier, j’ai combattu pour une cause noble, demain je combattrai pour le droit de vote des ratons laveurs du Pérou.

Y en a qui combatte la maladie, moi, j’essaye de combattre l’odeur de mes pieds, après une journée passée en baskets.

Aujourd’hui, j’ai combattu avec honneur la chute de paupière en linguistique.

Ce soir, je  combattrai sur la planète Comédons, bien connue pour ses cratères, son sol gras, et son climat tropicale en pleine saison des pluies.

Demain, Monique combattra la cellulite, armée de son rouleau à pâtisserie.

Y en a qui combattent pour leur couple, d’autres qui pensent que c’est peine perdue.

La vie est un combat ordinaire.

Tout ça pour quoi au final ?

Un peu de répit ?

Je veux dire, mieux vivre ne passerait-il pas par l’acceptation de ces défaites ?

Pas que j’ai envie de puer des pieds toute ma vie à cause de chaussure mal aéré et d’une forte sudation de mes pieds.

Mais bon.

Faut-il à chaque fois se battre ?

Je suis pas forcément défaitiste, mais ne vivrait-on pas mieux avec ces petits tracas qui ne nous empêchent pas de vivre mais qui nous font juste chier ?

Bon, ok, je parle pas forcément de la cellulite au menton de Tata Claude, mais bon.

A la recherche du temps en plus :

Nous sommes à la recherche constante de satisfaction immédiate.

On veut maigrir plus vite, on veut tout, et tout de suite.

On attend plus, on est pressé, comme si notre horloge biologique nous rappelait constamment à l’ordre.

On a peur de pas avoir le temps.

Ca va trop vite de toute façon, les études, « déjà en troisième année ? », « je me souviens quand tu avais 5 ans », « putain, y a 10 ans, j’avais 9 ans. 10 ans quoi, putain, ça passe trop vite ».

Nous sommes dans un monde où plus tu es rapide, plus ce sera mieux.

On passe notre temps à courir partout.

Je sais pas, mais moi à Noël, si ça continue, je vais juste dire au Père Noël :

« cette année, je veux du Temps ».

Courir derrière le bus, un métro, un boulot, un mari, une femme, un labrador, un barbecue, un bébé, une soupière, un

Et puis, j’ai l’impression qu’à un certain âge, lorsque nous ne rentrons pas dans le carcan défini par le Système,  on se dit « merde, j’ai loupé quelque chose », alors vite, on se dépêche parce qu’on a peur de louper notre vie.

A 20 ans, on a peur de pas  assez en profiter quand on entend les parents nous dire qu’après c’est pire.

Déjà qu’à 20 ans, on a jamais le temps de, alors j’imagine même pas à 30 ans.

Tout va trop vite de toute façon.

 

 

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 18:36

Les mots
Je vais un peu te parler de mes supers copains : les mots.
Pas forcément les mots doux, les mots-ruent, les mots eaux, les motus,  les mots tard, les mots...
Non mais tu as vu? Elle tombe dans de la pseudo linguistique, autant la première partie légère et pleine de finesse (....) allait, mais là, elle bascule dans un énoncé incompréhensible.
Bah ouai Monique, mais, a priori, je suis en lettres.

donc.


La grève ne se fait pas avec des autocollants.

La grève se fait avec les mots.

Dans une époque où la politique s’empare du discours.

Je vais te faire un bref récapitulatif de mes pauvres connaissances au sujet de la rhétorique et de la production du discours, comme ça d’un coup.

Bon alors, niveau dates, tu comprendras bien vite que je suis très mauvaise, et même pour les anniversaires des personnes que j’aime, alors, je vais te donner quelques noms, à toi de voir après, si ça t’intéresse de creuser un peu.

 Je vais te citer deux noms qui me reviennent et ont marqué ma scolarité latine et grecque : Aristote et sa Poétique et Cicéron, grand rhétoriqueur (anecdote qui te marquera si tu manges du couscous ( ?) Cicéron, ça veut dire pois chiche, rapport avec son physique, apparemment, Cicéron était un homme sexy).

Je parle de rhétorique, je n’oublierai pas de te parler un peu du sophisme, et de la maïeutique, ou pas.

Alors, la rhétorique, c’est quoi ?

C’est l’art de bien parler (l’éloquence), et de produire un discours (composé de différentes parties exorde, narration, péroraison,  avec des but différents : captatio benevolentiae (je te laisse deviner), Pathos, Ethos, et Logos).

Donc la rhétorique, tu l’utilises quand tu veux que tes parents te donnent de l’argent parce que t’es en dèche, tu l’utilises pour grappiller des points sur ta copie (pour que justement papa et maman te rémunèrent tes bonnes notes), pour draguer ( j’ai envie de dire, dédicace..).

La rhétorique, tu l’utilises tout le temps.

C’est l’art de bien parler ouèch grosse  t’as vu.

Ca a généralement pour but de convaincre et de persuader.

Attend je m’arrête.

Je suis sûre qu’on t’a déjà parlé des nuances entre ces deux mots, forcément.

Alors, moyen mnémotechnique perSuader Sentiments, convaincre euh, convaincre. Euh. Joker.

 

Quand on parle rhétorique, on peut parler aussi un peu de sophisme.

Ne confond pas avec le soufisme hein…

Le sophisme se moque du vrai et du faux, je te donne la définition, c’est plus simple « raisonnement qui n’est logiquement correcte qu’en apparence, et qui est conçu avec l’intention d’induire en erreur », c’est « se couler dans les désirs de l’autre », l’important : c’est persuader.

 

Alors la politique actuelle, c’est du sophisme ?

 

Joker.

Oui, écoute, il est 10h08 du matin, alors merde hein, mon cerveau se réveille.

Donc.

Mo come back to the words.

 

 

L’homme est langage

L’homme a son statut d’homme parce qu’il parle.

Essaye de communiquer avec buffle.

A moins que tu sois dans le film Australia, ou que tu t’apelles Elisa de La jungle, c’est physiquement impossible : Nous sommes trop cons pour saisir le stoïcisme des bœufs.

Ne mets pas la charrue avant les bœufs.

Et ne mets pas le mot comique à côté de Morgane, mets d’abord blagues pourries.

Donc les mots.

Y a eu les Mots de Sartre. Y a eu le J’accuse de Zola.

En temps que littéraire, fière de l’être, je peux te dire que j’y baigne moi, dans le bouillon des mots.

Le mot est fabuleux.

Le mot est fabuleux parce que le mot n’est pas qu’un mot.

Quand je dis un mot, tu le prends, et tu le comprends comme tu veux.

Le mot est une armoire.

Remplie de chaussettes, de pantalons, de pulls…

Tu choisis, et tu composes ta tenue. Et, à ta guise.

Le mot, c’est tout un concept. Un peu comme quand Eros appelle Thanatos.

Le mot appelle la prison et la liberté à la fois.

Dans la langue, tout devient outil. Virgule, points de suspension deviennent les soldats du langage, mercenaire de la phrase.

Je ne suis pas célibataire, je suis maquée avec les mots.

Le mot devient un meilleur copain, une barque dans laquelle on se glisse pour traduire les angoisses, les cris,  les peines et les joies. Le mot est un cri silencieux et bruyant à la fois.

Mais il a des limites comme tout. On ne peut pas tout dire avec des mots, tu le comprendras, et je sais que tu a déjà été victime de cette impossibilité de foutre ce que tu avais sur le cœur sur du papier.

C’est angoissant, et terriblement frustrant.

Après, les mots peuvent te dépasser, on appelle ça Lapsus.

Le mot fait partie intégrante de l’homme, puisqu’il est une des bases du discours.

Je communique, je t’envois des mots.

Je vais pas trop partir sur les délires de morphèmes, de lexèmes, de signifiant et de signifié.

Je vais rester un blog bon public, juste pour ta culture littéraire et linguistique, des petits mots sur le signifiant et le signifié.

Quand je dis chien par exemple.

Le mot en lui-même, composé de voyelles et de consonnes est le signifiant, au même titre que dog,  el perro.

Mais l’idée du chien (« universelle »), de l’animal avec des caractéristiques spécifiques (meilleur ami de l’homme peut en faire partie si tu veux. Par contre je précise que le York n’est pas un chien, c’est le forme animale de Belzébuth, voire sa maîtresse brushinguée est pire), ça, c’est le signifié. Le contenu si tu veux.

D’où la limite du contenant, le mot chien.

Et d’où l’infini possibilité qui se cache en dessous du mot.

Le mot est, si tu veux, une sorte de symbole, matériel, qui renvoie à l’idée.

Le mot contient donc cette idée.

Fin de parenthèse.

Je reviens donc aux mots du pouvoir.

J’ai assisté, que je te raconte ma vie, une conférence (en petit comité) sur le mot, et les pouvoirs du mot.

En ce moment, je vais reprendre les mots de Leandro « effervescence intellectuelle », nous sommes en plein cœur du problème des mots et de leur double sens.

Un discours politique doit être lu selon différents niveaux.

Et en ce moment, disons que nous le lisons et l’écoutons de manière de plus en plus subjective.

C’est un travail d’archéologue que nous menons.

Tenter de comprendre.

Je pense à un truc.

Bon cet article sera très décousu, mais je passe déjà du temps sur mes post, alors ça suffit quoi, j’ai une vie.

Dans nos études littéraires, on nous apprend (tant bien que mal) à commenter et à expliquer un texte.

Le truc, c’est que chaque personne va avoir une lecture personnelle, et je trouve ça, au final, assez difficile de réussir à interpréter un auteur et ce qu’il nous a laissés.

De la trahison, je sais pas.

Et justement, ce qui est frustrant en L, c’est que jamais, on arrivera à la fin.

C’est fascinant à la fois tu me diras.

Petite pause : va frapper son frère qui est en vacance.

Bon j’abrège parce que j’ai l’impression de tourner en rond, et de ne pas trouver

les mots.

 

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 23:05


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La mécanique du cœur.

Ca marche jamais comme on veut de toute façon.

 Fichue horloge à la con qui retarde, ou avance.

Qui s’emballe.

C’est marrant, y en a qui passe leur vie à essayer de synchroniser cette machine.

De toute façon, les aiguilles ne tournent plus en rond.

Pas d’horloger.

Ni de garantie.

Tu te vois ramener toi,  ton cœur chez Swatch en leur disant

« c’est vraiment de la camelote, j’en veux un autre. »

Non.

Fais gaffe à pas pleurer dessus, elle n’est pas waterproof non plus.

Que ce soit une Rolex, une Swatch, de toute façon, c’est la même chose.

Bon, ok, si tu veux un cœur Bling Bling, c’est comme tu veux.

Heure d’été, heure d’hiver, t’es d’accord avec moi, toi non plus t’ y comprends rien.

Restons à l’heure d’hiver, et mettons y nos amours, une heure de moins à pleurer, c’est déjà ça de gagner.

T’as vu le prix du mouchoir ?

C’est même plus rentable les chagrins d’amour.

 

Le plus dur je crois, c’est d’être à l’heure de l’autre.

 

Allez sur ces grandes paroles de la mort qui ch’tuent, je vous dis bonne nuit. J’ai d’autres fesses à fesser.

bande de moules.






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